Objectif global dès la conception
C’est la différence essentielle par rapport à la RT 2005. Jusqu’à présent, les différentes RT se calaient tous les 5 ans autour de 10
,15 à 20 % de réduction des consommations d’énergie en exprimant la valeur à respecter par rapport à un bâtiment de référence. L’objectif en kWhep/m2 (kWh d'énergie primaire par m2 SHON) dépendait ainsi de nombreux paramètres propres au projet (forme du bâtiment, détail des installations…). De ce fait, la consommation en énergie primaire à respecter pouvait varier fortement d’un bâtiment à l’autre.
L'effort demandé le sera donc dès la conception du bâti, à tous les niveaux : forme du bâtiment, isolation des parois, orientation et nature des baies, protection solaire, étanchéité, inertie thermique…sachant que le concepteur connaîtra l’objectif global de son projet avant même d’avoir réalisé une étude thermique et tracé le premier coup de crayon du bâtiment. C’est un des points forts de la RT 2012. Bien entendu, l'objectif global en consommation d'énergie sera modulé selon un certain nombre de points qui ont un impact sur les consommations d'énergie indépendamment de la performance du bâtiment et de ses équipements, notamment la zone climatique, le type d’utilisation des locaux (hôpital, bureau, école, logement….), le type d’énergie utilisée…
Afin d’être conforme à la future norme RT 2012, un bâtiment neuf devra respecter 3 « exigences de résultats » représentées par 3 coefficients :
· le Besoin Bioclimatique (BBio) ;
· la Consommation (Cep) ;
· la Température intérieure conventionnelle (Tic).
Coefficient BBio
Le nouveau coefficient BBio correspond aux besoins en énergie eu égard à trois usages : chauffage, refroidissement et éclairage.
Objectif : qualifier la qualité énergétique du bâti avant de savoir quels seront les systèmes qui l’équiperont (chauffage, refroidissement, ventilation double flux, eau chaude sanitaire, solaire thermique…).
La grande nouveauté de la RT 2012 est bien le respect du BBio, coefficient intrinsèque au bâtiment et qui qualifie sa performance thermique dès la conception, au permis de construire. Une exigence d’efficacité énergétique minimale est introduite : le Bbio du bâtiment considéré doit être inférieur à une valeur maximale Bbiomax. Le Bbio valorise la qualité intrinsèque de la conception du bâti. La démarche d’une maison individuelle bioclimatique et passive optimise entre autres l’orientation, les apports solaires, l’éclairage naturel, le niveau d’isolation, l’inertie, la compacité et la mitoyenneté.
Coefficient Cep
Le coefficient C ou Cep caractérise la consommation d’énergie primaire du bâti : il doit être inférieur à une valeur maximale Cepmax. Cinq usages sont pris en compte pour son calcul : chauffage, production d’eau chaude sanitaire, refroidissement, éclairage, auxiliaires (ventilateurs, pompes).Objectif du coefficient Cep : limiter les consommations d’énergie du bâtiment
Outre une bonne conception bioclimatique du bâtiment par un constructeur de maison individuelle bbc, la mise en place d’équipements performants et la production d’énergie renouvelable permettent de limiter la consommation d’énergie primaire sur les 5 usages réglementaires.
Exigence RT 2012 : 50 kWhep/m², soit l’actuelle norme BBC « Bâtiment Basse Consommation »
La RT 2012 définie désormais une exigence globale en consommation d’énergie primaire fixée pour tous les bâtiments neufs à 50 kilowattheures d’énergie primaire par mètre carré et par an (kWh/m2/an), soit l’actuelle norme Bâtiment Basse Consommation (BBC) contre 150 kWh/m²/an en moyenne avec la RT2005.
Cependant, tous les bâtiments répondant à la RT 2012 ne respecteront pas précisément l’objectif de 50 kWh/m2/an puisque cet objectif sera modulé en fonction :
- du type de bâtiment,
- de la zone climatique,
- de l’altitude à laquelle sont construits les bâtiments
- et de la taille des logements.
Une ultime modulation a également été ajoutée : jusqu’au 1er janvier 2015, la consommation d’énergie du logement collectif pourra être augmentée de 7,5 kWh/m2/an. Cette majoration s’explique par les surcoûts de mise en œuvre constatés dans le bâtiment collectif.
Température intérieure conventionnelle Tic
Il s’agit d’une exigence sur la température intérieure atteinte au cours d’une séquence de 5 jours chauds inférieurs à 26°C. L’indicateur Tic vise à limiter à la fois l’inconfort d’été et le recours à la climatisation. Le principe est simple : la température intérieure atteinte en été (Tic) pendant 5 jours doit être inférieure à la température intérieure conventionnelle de référence (Tic ref).
Ces « exigences de résultats » sont complétées par une série « d’exigences de moyens » comme par exemple le recours aux énergies renouvelables en maison individuelle, le traitement des ponts thermiques, le traitement de l’étanchéité à l’air ou encore une surface minimale de baies vitrées (1/6 de la surface des murs).
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