La chaleur est une source d'inconfort comme chacun a pu le constater, hélas de façon dramatique, lors de la canicule de l’été 2003. En rafraîchissant la température de l'air de cinq à sept degrés en moyenne par rapport à la température extérieure, la climatisation apporte un bien-être au quotidien. Elle permet également d'abaisser le taux d'humidité dont l'excès accentue la sensation de chaleur. Des avantages désormais de mieux en mieux compris des Français, longtemps réticents à la climatisation en comparaison d’autres pays industrialisés puisqu’en France, seulement environ 10% des ménages sont équipés. Certes, le nombre d’installations a fait un bond gigantesque en 2003 – 42% d’installations en plus – mais cette hausse s’inscrit dans une augmentation durable de l’équipement de la climatisation, tant dans le domaine privé que tertiaire ou industriel.
En effet, l’équipement de la maison ne fait que compléter bien souvent celui du bureau, des magasins et de la voiture où, pour cette dernière, l’option climatisation ne coûte plus souvent que 1 euro supplémentaire tandis que les ¾ du parc automobile sont désormais équipés. Signe tangible de cet engouement, un fabricant japonais de climatiseurs est actuellement en train de construire une usine en Europe afin de pouvoir plus rapidement répondre à la demande.
La climatisation n'est réellement nécessaire que pendant une courte période de l'année puisque son utilisation moyenne s'élève à cinq mois par an. Mais la plupart des climatiseurs sont aujourd'hui réversibles (climatisation réversible), c'est-à-dire qu’ils assurent le chauffage de la maison en hiver. L’investissement est alors intéressant car une climatisation réversible (ou pompe à chaleur air-air) procure un confort sur les 12 mois de l’année. Une double fonction qui recueille l’adhésion des Français puisque, la fonction clim réversible est désormais présente dans 83% des installations réalisées et se rencontre en priorité dans l’habitat (88%).
A noter également que la climatisation permet aussi de lutter contre le bruit, le pollen et la poussière puisqu’il est ainsi possible de conserver les fenêtres fermées en plein été.
Avant de choisir son climatiseur et parce que nous sommes en France, quelques vérifications s’imposent. En effet, chaque commune dispose de ses propres règles d’urbanisme et l’importance de l’esthétisme ne doit pas être sous-évaluée. Peu de communes en effet, voire de copropriétés, acceptent les rangées de climatiseurs comme on peut le voir aux Etats-Unis ou au Japon notamment. Ainsi, à part à la campagne où une grosse unité extérieure de climatisation n’est pas forcément gênante, les systèmes de climatisation en France sont souvent cachés sur le toit ou dans une cour intérieure. Le bruit généré par l’appareil peut lui aussi se révéler être source de soucis de voisinage. De fait, les fabricants tentent de réduire à cet effet la taille des appareils mais ils ne les rendront jamais invisibles ni, pour la plupart (du moins à ce jour) totalement silencieux.
Enfin, il faut savoir que le domaine de la climatisation est en pleine mutation, les innovations étant nombreuses et rapides. Toutes proportions gardées, l’évolution du climatiseur est semblable à celle du téléviseur : on est passé de la commande manuelle à la télécommande. Une télécommande qui offre de multiples possibilités de programmation (d’ailleurs similaires à celle du chauffage) – "Je souhaite que ma chambre soit à 20° à 20h26" par exemple -, tandis que les nouveaux climatiseurs sont aujourd’hui capables de maintenir un différentiel constant entre les températures extérieure et intérieure afin d’atténuer les chocs thermiques préjudiciables à la santé.
Les progrès sont par ailleurs conséquents en terme d’économies d’énergie ou de répartition des zones à refroidir, en fonction par exemple de la taille des pièces ou de leur exposition. Les versions silencieuses, voire ‘ultra silencieuses’ et/ou au flux accéléré afin de rafraîchir plus rapidement font également leur apparition. De plus, existent désormais des appareils dont les filtres sont autonettoyants, voire qui empêchent la création de mauvaises odeurs ou le développement de bactéries, quand ils ne sont pas générateurs d’oxygène.